(Marc Estève/Art Mengo)

Je vis bohème et je m'endors sans jamais penser à demain.
J'aurais pu creuser pour de l'or, jongler dans un cirque roumain.
Mais vivre au jour le jour se perd, on gagne, on se brûle parfois.
On est toujours libre de faire le premier ou le dernier pas.

Mais que serait ma vie sans toi ? Pas de grenier, pas de secret.
Même le ciel posé à deux doigts ne prendrait jamais l'escalier.
Mais que serait ma vie sans toi ? Cernée par les bougainvilliers
La mer, loin par-dessus les toits, s'en irait avec les voiliers...

Les saltimbanques à découvert ont des airs d'enfants mal peignés
Qui sortiraient de rêves offerts par l'envie de tout balayer
Et si je chante un paysage, c'est une maison qui fredonne
L'amour des rois qu'on se partage, les jours de galettes à couronnes.

Mais que serait ma vie sans toi ? Pas de grenier, pas de secret.
Même le ciel posé à deux doigts ne prendrait jamais l'escalier.
Mais que serait ma vie sans toi ? Cernée par les bougainvilliers
La mer, loin par-dessus les toits, s'en irait avec les voiliers...

Et si je peins un paysage, c'est une nappe en papier
Pour cinquante ans de mariage et des invités par milliers...

Mais que serait ma vie sans toi ? Pas de grenier, pas de secret.
Même le ciel posé à deux doigts ne prendrait jamais l'escalier.
Mais que serait ma vie sans toi ? Cernée par les bougainvilliers
La mer, loin par-dessus les toits, s'en irait avec les voiliers...
Mais que serait ma vie sans toi ? Mais que serait ma vie sans toi ?