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Dehors, la lune à son balcon nous regardait Beaune, Auxerre, Mâcon, Avallon passaient. Wagons lancés, lits balancés, nous étions les amants enlacés. La petite lampe jaune envoyait ses dorures. On traversait le Rhône à toute allure. Wagons lancés, lits balancés, nous étions les amants enlacés. On se serrait, serrait, on serrait l'amour Comme si on avait peur que ça finisse un jour. Wagons lancés, lits balancés, que ça finisse, les amants enlacés. Il suffisait d'un garçon, d'une fille. En un rien d'temps, on était à Vintimille Mais c'est fini, ta Compagnie, ça nous a fait du mal mais c'est fini. C'est fini, la Compagnie Internationale des Wagons-Lits. C'est fini, le gentil boogie-woogie coquin Les baisers en gare, arrêtés pour l'entretien. C'est fini, les grands express européens et ton cœur brûlant le mien. Dans la nuit, les éclairs bleus de locomotives Mettaient l'électricité que l'amour active. Wagons lancés, lits balancés, nous étions les amants enlacés. Sept heures, pain beurre, jolie porcelaine Longeant les splendeurs de la côte italienne. Air embaumé, Méditerranée, transports amoureux surannés. On traversait des villages, on longeait des plages Et par le jeu compliqué des aiguillages Après l'Ombrie, voici Napoli et puis Capri, et Capri, c'est fini. C'est fini ta compagnie, ça nous a fait du mal, mais c'est fini. C'est fini, la Compagnie Internationale des Wagons-Lits. C'est fini, le gentil boogie-woogie coquin Les baisers en gare, arrêtés pour l'entretien. C'est fini, les grands express européens et ton cœur brûlant le mien. C'est fini, la Compagnie Internationale des Wagons-Lits Et des grands Express européens, et ton cœur brûlant le mien. |