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(Gérard Lenorman/Maurice Vidalin) Bonjour... Bonjour les petits enfants Il pleut sur la campagne, maman n'a plus un sou Papa est en Espagne, le pauvre, il oublie tout Il reviendra à Pâques ou à la Trinité Avec son béret basque rempli de gros billets Je dors dans la cuisine sur un bon matelas Ma petite cousine m'y rejoint quelquefois On s'amène en voyage sans bavarder beaucoup Facile d'être sage quand on a des joujoux Pas vrai ? Pas vrai les petits enfants ? Je suis un enfant triste comme tous les enfants Le Père Noël arrive quand on a cinquante ans J'écris sur une ardoise avec un bout de craie Des phrases et puis des phrases, ah si papa savait ! Un ami de ma mère fréquente la maison Il dirige une affaire d'import-exportation Le soir quand ça s'arrange, il m'envoie au ciné Mais j'aurai ma revanche, un jour, je le tuerai Promis ? Promis les petits enfants ? J'ai la main en étoile, ouvert à quatre vents J'ai la main en étoile, ne crache pas dedans Ouvrez-moi votre ventre, ouvrez-moi votre coeur N'importe quoi où j'entre où ne plus avoir peur. Paroles, moi qui vous parle, je fais cette chanson Devant la cathédrale d'Amiens ou de Soissons Mais qu'importe la ville où l'on est malheureux Où l'on est inutile, où l'on est déjà vieux Bonsoir... Bonsoir les petits enfants Il pleut sur la campagne, maman n'a plus un sou Papa est en Espagne. |