Lyric provided by www.seekalyric.com |
Depuis que l'homme écrit l'Histoire, depuis qu'il bataille à cœur joie Entre mille et une guerres notoires, si j'étais t'nu de faire un choix. À l'encontre du vieil Homère, je déclarerais tout de suite "Moi, mon colon, celle que j'préfère C'est la guerre de quatorze-dix-huit !" Est-ce à dire que je méprise les nobles guerres de jadis Que je m'soucie comme d'une cerise de celle de soixante-dix ? Au contraire, je la révère et lui donne un satisfecit Mais, mon colon, celle que j'préfère C'est la guerre de quatorze-dix-huit. Je sais que les guerriers de Sparte plantaient pas leurs epées dans l'eau Que les grognards de Bonaparte tiraient pas leur poudre aux moineaux. Leurs faits d'armes sont légendaires, au garde-à-vous, je les félicite Mais, mon colon, celle que j'préfère C'est la guerre de quatorze-dix-huit. Bien sûr, celle de l'an quarante ne m'a pas tout à fait déçu. Elle fut longue et massacrante et je ne crache pas dessus Mais à mon sens, elle ne vaut guère, guère plus qu'un premier accessit Moi, mon colon, celle que j'préfère C'est la guerre de quatorze-dix-huit. Mon but n'est pas de chercher noise au guérillas, non, fichtre, non Guerres saintes, guerres sournoises qui n'osent pas dire leur nom Chacune a quelque chose pour plaire, chacune a son petit mérite Mais, mon colon, celle que j'préfère C'est la guerre de quatorze-dix-huit. Du fond de son sac à malices, Mars va sans doute, à l'occasion En sortir une, un vrai délice qui me fera grosse impression. En attendant je persévère à dire que ma guerre favorite Celle, mon colon, que j'voudrais faire C'est la guerre de quatorze-dix-huit. |