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(Georges Moustaki/José Rossi) Lorsque Nini la reine prenait l'accordéon Pour nous jouer les Marlène en y mettant le ton Ça noyait toutes les peines de tous les vagabonds Au fond de sa rengaine, au creux de ses jupons. Lorsque Nini la douce faisait du sentiment Il y avait des secousses dans tous les palpitants Et les mots de sa bouche étaient si caressants Que même les plus farouches y croyaient un instant. Lorsque Nini la belle vous faisait les doux yeux Des milliers d'étincelles illuminaient les cieux. Par toutes les ruelles, rappliquaient les curieux Qui rendaient grâce à Dieu en frôlant ses dentelles. Lorsque Nini s'est tue, une larme a coulé Personne n'y a cru et tous ont rigolé. Sa chanson s'est perdue, ses beaux yeux ont pleuré Et pas un seul n'a su que c'était pour de vrai. Vas-y, Nini ! Que ta chanson ne soit jamais finie ! Vas-y, petite sœur ! On te renverra l'ascenseur ! Vas-y, Nini ! Encore, Nini ! |