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Je suis taureau de combat, comme grand-père et comme papa Qui sont tombés dans l'arène, ça excite les sirènes. Les sirènes du premier rang qui mouillent leurs p'tits slips tout blancs Qui font une drôle de bobine devant notre hémoglobine. Manolete, Manolete, grand héros, on t'f'ra ta fête, on t'f'ra la peau. Un de ces jours, ah ! Prends garde, un matador, ça s'lézarde Parfois plus vite qu'un taureau. On est taureaux de combat mais des combats, y'en a pas. Il n'y a qu'un génocide, pour nous, Dachau, c'est Madrid. Notre signe, c'est pas l'étoile, mais tous les sanglants pétales Que nous plantent dans le corps les lances des picadors. Manolete, Manolete, grand héros, on t'f'ra ta fête, on t'f'ra la peau. Un de ces jours, ah ! Prends garde, un matador, ça s'lézarde Parfois plus vite qu'un taureau. Je suis taureau de combat, j'avais un oncle à Huesca. Il levait les cornes aux cieux, paraît qu'il était vicieux. J'avais un cousin lointain, il est mort dans le crottin Des chevaux apprivoisés, des collabos équidés. Manolete, Manolete, grand héros, on t'f'ra ta fête, on t'f'ra la peau. Un de ces jours, ah ! Prends garde, un matador, ça s'lézarde Parfois plus vite qu'un taureau. Je suis taureau de combat, j'observe et ne bouge pas Et la chaleur est épaisse, ce dimanche à Linares. Il avance, il tend la cape, je dérobe et puis j'attaque. Sens-tu ma corne qui fouaille bien profond dans ta tripaille ? Manolete, Manolete, sur le dos, les sirènes crachent sur ta peau. L'Espagne debout nous regarde, un pays, ça se lézarde Toujours plus vite qu'un taureau. |