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Mon blues a déjanté sur ton corps animal Dans cette chambre où les nuits durent pas plus d'un quart d'heure Juste après le péage, assurer l'extra-ball Et remettre à zéro l'aiguille sur le compteur. Ton blues a dérapé sur mon corps de chacal Dans cet hôtel paumé aux murs glacés d'ennui Et pendant que le lit croise l'aéropostale Tu m'dis "Reprends ton fric, aujourd'hui c'est gratuit." Lorelei, Lorelei, ne me lâche pas, j'ai mon train qui déraille Lorelei, Lorelei et j'suis comme un cobaye qu'a sniffé toute sa paille. Tu m'arraches mon armure dans un geste un peu lourd En me disant "Reviens, maint'nant, je te connais. Tu m'rappelles mes amants, rue barrée à Hambourg Quand j'étais l'orpheline aux yeux de feux follets. Tu m'rappelles mes amants perdus dans la tempête Avec le cœur-naufrage au bout des bars de nuit." Et tu me dis "Reviens, je suis ton jour de fête. Reviens jouir mon amour dans ma bouche-agonie." Lorelei, Lorelei, ne me lâche pas, j'ai mon train qui déraille Lorelei, Lorelei et j'suis comme un cobaye qu'a sniffé toute sa paille. Le blues a dégrafé nos cœurs de cannibales Dans ce drame un peu triste où meurent tous les Shakespeare. Le rouge de nos viandes sur le noir sidéral Le rouge de nos désirs sur l'envers de nos cuirs Et je te dis "Reviens, maintenant c'est mon tour De t'offrir le voyage pour les Galapagos." Et je te dis "Reviens, on s'en va mon amour Recoller du soleil sur nos ailes d'albatros." Lorelei, Lorelei, ne me lâche pas, j'ai mon train qui déraille Lorelei, Lorelei et j'suis comme un cobaye qu'a sniffé toute sa paille. Lorelei, Lorelei, ne me lâche pas, j'ai mon train qui déraille Lorelei, Lorelei et j'suis comme un cobaye qu'a sniffé toute sa paille. Lorelei, Lorelei, Lorelei, Lorelei, Lorelei, Lorelei. |