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Face aux vieux géants de pierre qui s'en retournent à la poussière Allongés face contre terre, là où jadis ils étaient fiers J'entends encore les prières, les cris des hommes et leur colère Quand les statues s'écroulèrent, fauchées par les vents de la guerre. Aucun mystère sur ce vieux monde, ce petit monde où tout s'est tu. Aucun mystère sur ce vieux monde, ce petit monde où tout s'est tu. Figés au flanc d'un cratère, se découpant dans la lumière Les géants qui ont souffert me parlent de leur gloire éphémère. Dans ce sanctuaire solitaire, jonché de souvenirs amers L'homme oiseau se désespère de voir mourir son univers. Aucun mystère sur ce vieux monde, ce petit monde où tout s'est tu. Aucun mystère sur ce vieux monde, ce petit monde où tout s'est tu Où les moaïs fondent en larmes de pierre. L'île de Pâques est un enfer, doux comme la peur d'y voir trop clair. Le bonheur y est offert comme un peu d'eau dans le désert. |