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Suffit-il donc que tu paraisses De l'air que te fait rattachant, tes cheveux ce geste touchant Que je renaisse et reconnaisse Un monde habité par le chant, Elsa, mon amour, ma jeunesse ? Ô forte et douce comme un vin Pareille au soleil des fenêtres, tu me rends la caresse d'être Tu me rends la soif et la faim De vivre encore et de connaître notre histoire jusqu'à la fin C'est miracle que d'être ensemble Que la lumière sur ta joue qu'autour de toi le vent se joue Toujours, si je te vois, je tremble Comme à son premier rendez-vous, un jeune homme qui me ressemble Pour la première fois, ta bouche Pour la première fois, ta voix, d'une aile à la cime des bois L'arbre frémit jusqu'à la souche C'est toujours la première fois quand ta robe, en passan,t me touche Ma vie en vérité commence Le jour où je t'ai rencontrée, toi dont les bras ont su barrer Sa route atroce à ma démence Et qui m'as montré la contrée que la bonté seule ensemence Tu vins au cœur du désarroi Pour chasser les mauvaises fièvres et j'ai flambé comme un genièvre À la Noël entre tes doigts Je suis né vraiment de ta lèvre, ma vie est à partir de toi Suffit-il donc que tu paraisses De l'air que te fait rattachant, tes cheveux ce geste touchant Que je renaisse et reconnaisse Un monde habité par le chant, Elsa, mon amour, ma jeunesse ? |