Lyric provided by www.seekalyric.com |
Ma vie est un slalom entre mes ombres Dans la brume là-bas, je vois un assassin Tout empourpré dans le couchant qui tend l'épaule Un soleil, ça descend toujours comme un vaurien Ça vous met son couteau entre les pôles J'ai peur de ce soleil, maman, je ne sais rien Ni toi ni moi ni eux ni ce chagrin de l'aube Qui me fait chaque fois renaître du destin Que vous croyez heureux qui n'est que machinal Ma vie est un slalom entre mon mal Mes cheveux n'ont plus de licol, mes chiens n'ont plus de muselière Et mes hiboux prennent leur vol tout à l'heure à Orly-sur-terre Mes araignées font des habits pour les princesses de la Mort Mes hiboux dans les bars de nuit boivent la mienne au ralenti Je suis d'ici, je suis d'ailleurs, je ne suis pas et que t'importe À toi, la fille au joli cœur qui s'en va mesurant ma porte À peine rabattue sur moi, ma porte comme une visière Ombre ma gueule d'où je vois tant de lumière sans lumière Ma vie est un slalom machinal, machinal Mon ombre a son soleil qui lui lèche sa trace Quelle horreur de m'entendre, quelle horreur de gueuler Quand pourrais-je m'étendre sur une marge nette Et regarder passer le texte à la lunette ? Être l'indifférent sur le monde accroupi Le monde fait toujours pipi le cul par terre L'espoir vaincu, l'espoir debout L'espoir caché et puis le désespoir qui lui sert d'arrangeur Ma vie est un slalom entre mon cœur Ça pue l'éternité dans ce bar-discothèque L'éternité de la matière à Music-Love Et ces couples muets devant l'imaginaire Cet adultère abstrait encombré de pilules Au moins s'ils connaissaient le Sacre du Printemps Et moi qui meurs de froid devant ma page blanche. |