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(Marc Estève/Art Mengo) Allez, tu n'en reviendras pas mais j'ai changé ma façon d'être D'être aussi tigresse parfois que jalouse ou triste aux fenêtres J'ai mis des pointillés aux lignes que je m'étais tracées, tu vois. La route est courbe et me fait signe. Allez, tu n'en reviendras pas, j'ai gommé un à un les traits De ce caractère qui me voit, dormir seule sur le canapé. Tu sais, je pleure et pour de vrai, sous mon pont Mirabeau à moi Il y a la scène que je connais. Est-ce que l'amour, comme les facteurs Ne sonne jamais, jamais deux fois ? À la même porte, j'ai peur de ne plus entendre ses pas. Est-ce que l'amour, dans sa tournée, pourrait à jamais m'oublier ? Allez, tu n'en reviendras pas, je collectionne les images Comme d'autres les petits soldats ou les aventures au passage Mais je n'échangerai pour rien le souvenir de tes yeux sur moi Et de ton corps contre le mien. Allez, tu n'en reviendras pas, je n'en veux qu'au ciel de ma chambre Aux murs de mon homme-cinéma qui jouent ce film qui nous ressemble Est-ce qu'un jour je pourrais aimer quelqu'un qui ne serait pas toi ? Est-ce qu'on peut tout recommencer ? Est-ce que l'amour, comme les facteurs Ne sonne jamais, jamais deux fois ? À la même porte, j'ai peur de ne plus entendre ses pas. Est-ce que l'amour, dans sa tournée, pourrait à jamais m'oublier ? Est-ce qu'un jour je pourrais aimer quelqu'un qui ne serait pas toi ? Est-ce qu'on peut tout recommencer ? Est-ce qu'on peut tout recommencer ? |