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Je rendais visite à des amis cousins qui venaient de perdre leur mère Que j'avais aimée, mais d'un amour lointain Comme on fait souvent sur la terre. Je rendais visite à ces amis cousins qui venaient de perdre leur mère Et, pour oublier que j'avais du chagrin Je chantais le long de mon chemin. Le cœur gris, le cœur gros, comme la musique était légère ! Le cœur gris, le cœur gros, j'oubliais ma peine et ma misère Le cœur gris, le cœur gros, comme la musique était légère ! Le cœur gris, le cœur gros, j'oubliais ma peine et mes sanglots. Si ma pauvre mère m'écoutait là-haut Je suis sûr qu'elle chantait en écho, le cœur gris, le cœur gros. Depuis, quand je pense à mes amis là-haut Et que je retourne en arrière Je revois le jour où sont venus ces mots sur le chemin du cimetière. Je me dis surtout qu'il faut s'aimer avant Quand on est vivant sur la terre Et trouver les mots qu'on voudrait dire souvent À ceux qu'on aimait quand il est temps Le cœur gris, le cœur gros, comme la musique était légère ! Le cœur gris, le cœur gros, j'oubliais ma peine et ma misère Le cœur gris, le cœur gros, comme la musique était légère ! Le cœur gris, le cœur gros, j'oubliais ma peine et mes sanglots. Et si tous ceux-là m'entendaient là-haut Je suis sûr qu'ils auraient en écho, le cœur gris, le cœur gros. |