(Benjamin Minimum/Arnold Turboust)

[Alain] Adélaïde, vous êtes belle, mes yeux sont fixés sur la mouche.
Adélaïde qui m'ensorcelle, mouche si près de la bouche.
De temps en temps, je vous observe quand votre singe, vous promenez
Votre mouchoir, je désespère, un jour, d'le voir tomber.
[Alizée] Cher ami, vous n'y pensez pas, tout ce que vous me dites là
Je n'y crois, je n'y crois, je n'y crois pas !
[Alain] Si vous pouviez seulement m'écouter
[Alizée] Si vous poussiez jusqu'à me regarder
[Alain] Tout ce que je ferais pour vous, Adélaïde.

Ces jours derniers, j'ai cru remarquer
[Alizée] Mes yeux sur vous, parfois, se posent
[Alain] Et d'espérer, je n'puis m'empêcher.
[Alizée] D'me parler enfin, il l'ose ?
[Alain] Mademoiselle Adélaïde
[Alizée] De vous épris, je me le suis.
[Alain] Je voudrais vous servir de guide tout au long de ma vie.
[Alizée] Cher ami, vous vous méprenez, vous allez m'indisposer !
Vous allez, vous allez m'agacer !

[Alain] Accepteriez-vous de danser avec moi ce soir, quelques menuets ?
[Alizée] Vous feriez mieux de me laisser, vous allez finir par me lasser !
Vous m'agacez, m'indisposez, mon vieux freluquet !
[Alain] Si vous aviez seulement pu m'écouter
[Alizée] Si j'avais pu, d'vous, me faire aimer
[Alain] Tout ce que j'aurais fait, pour vous Adélaïde.