(Marc Lavoine/Calogero Maurici)

Adieu mon rêve perdu, boulevard du quotidien !
Adieu mon enfance aux pieds nus, j'ai dans la peau comme un chagrin.
Adieu les cafés dans Paris ! Adieu mon frère, ma révolution !
Dieu ! Que le monde est petit quand on est seul dans une chanson !

Chagrin d'ami, chagrin d'ami.
Chagrin d'ami, les poètes ont le cœur fragile.
Adieu nos chemins ! Adieu magiciens !
Chagrin d'ami, chagrin d'ami, chagrin d'ami, chagrin d'ami.
Chagrin d'ami, au paradis, quel temps fait-il ?
Adieu mon âme sœur ! Adieu voyageur !

Adieu les rires, les territoires des gens blessés !
Adieu les idées dans la tête, au vent des cheveux décoiffés !
Adieu l'ivresse adolescente de vin rouge et de poésie
De femmes aux amours déchirantes dans la bouteille de la vie !

Chagrin d'ami, chagrin d'ami.
Chagrin d'ami, les poètes ont le cœur fragile.
Adieu nos chemins ! Adieu musiciens !
Chagrin d'ami, chagrin d'ami, chagrin d'ami, chagrin d'ami.
Chagrin d'ami, au paradis, quel temps fait-il ?
Adieu mon âme sœur ! Adieu voyageur !

Chagrin d'ami, chagrin d'ami.
Chagrin d'ami, les poètes ont le cœur fragile.
Chagrin d'ami, chagrin d'ami, au paradis, quel temps fait-il ?

Adieu nos chemins ! Adieu magiciens !

Adieu l'ami ! Chagrin d'enfance indélébile.
Je connais trop la fin du film, le funambule a perdu le fil.
Sur les gouttières, je me promène comme un chat gris.
Les yeux fermés, je reste ici avec cette blessure infinie.