(Patrice Guirao/Art Mengo)

Dans l'échancrure de ses nuages quand la montagne porte seins nus
Les aubes tièdes jusqu'au mirage
Mes mains deviennent l'ombre des nues.
Entre silence et métissage, entre sommeil et petit jour
Je te délace comme un corsage pour faire une place à mon amour
Je t'aime

Tout piqueté de diamants doux quand la rivière défait son lit
Et qu'elle écarte ses genoux
Mes mains deviennent le chant des pluies
Entre confesse et pieu mensonge, entre caresse et demi-tour
J'ouvre tes voies que je prolonge pour faire une place à mon amour
Je t'aime

Et sur la mer vaguement femme quand ses courbures se silhouettent
Et qu'elles se gonflent et qu'elles réclament
Mes mains deviennent ce qu'elles souhaitent
Entre un baiser et un détour, entre ma peur et ton sanglot
Je te silence à demi mots pour faire une place à mon amour
Je t'aime.