(Gilbert Bécaud/Maurice Vidalin)

Dans ses yeux, il avait des jardins et des châteaux.
De son coeur, jaillissaient des princesses et des jets d'eau
Des enfants qui riaient et qui faisaient du vélo.
J'avais devant moi un homme heureux.
Ça s'voyait, se sentait, c'était clair comme de l'eau.
Il n'était pas pareil, il brillait comme un soleil.
J'en avais, j'en avais, j'en avais les larmes aux yeux.
J'avais devant moi un homme heureux.

Vous pensez si je m'en souviens
De ce gars qu'avait l'air de rien, à part les ailes à ses souliers.
On s'est assis sur le trottoir
Les gens défilaient sans nous voir, je n'suis pas allé travailler.
Et il m'a raconté sa vie, et il m'a expliqué la vie
Comme si j'étais son seul ami.

Dans ses yeux, il y avait des jardins et des châteaux.
De son coeur, jaillissaient des princesses et des jets d'eau
Des enfants qui riaient et qui faisaient du vélo.
J'avais devant moi un homme heureux.
Ça s'voyait, se sentait, c'était clair comme de l'eau.
Il n'était pas pareil, il brillait comme un soleil.
Faut dire qu'il, faut dire qu'il, faut dire qu'il me fascinait.
J'avais devant moi un homme heureux.

Je pensais qu'il exagérait
Et que ses ailes à ses souliers, c'était rien que pour m'embêter.
Comme j'avais envie de le tuer
J'ai dit qu'un bateau m'attendait et puis je suis parti à pied.
Il s'était bien moqué de moi, pour sûr il m'y reprendrait pas
Mais quand je suis rentré chez moi...

Dans ma chambre, il y avait des jardins et des châteaux.
De mon lit, jaillissaient des princesses et des jets d'eau
Des enfants qui riaient et qui faisaient du vélo.
J'avais devant moi un homme heureux.
Ça s'voyait, se sentait, c'était clair comme de l'eau.
Ça montait, ça venait, "J'ai des ailes à mes sabots".
Le bonheur, le bonheur, le bonheur c'est contagieux.
Tu as devant toi un homme heureux.