Je t'attends, je t'attends, je t'attends, je t'attends, je t'attends
Je t'attends, qu'est-c'qu'tu fais ?

J'ai vidé mon armoire, jeté mes vieux paquets
Mes classeurs d'idées noires et de photos ratées
Traqué dans tous les coins, les papr'asses et la crasse
Les hebdos, les bouquins, je t'ai fait de la place.
La place, la place, l'espace, comment faire, dès qu'on s'aime ?
Quoi qu'on fasse, on s'attache, on s'engouffre, on s'étouffe, on s'éteint.

Je t'attends, je t'attends, je t'attends, je t'attends, je t'attends
Je t'attends, qu'est-c'qu'tu fais ?

J'ai laissé tout ouvert, aéré les tapis
Et j'ai battu mon lit, ce grand nid à poussière
Chassé les araignées, aspiré les sales bêtes
Nettoyé dans ma tête, balayé le passé.
Passé, passé, passé, passez donc, c'est l'printemps, j'ai tout l'temps
Tout l'av'nir, mes loisirs, tout mon temps, je t'attends.

Je t'attends, je t'attends, je t'attends, je t'attends, je t'attends
Je t'attends, qu'est-c'qu'tu fais ?

J'ai lessivé les murs, enl'vé les vieux papiers
Rebouché les fissures, enduit, gratté, poncé
Refait toutes les peintures, blanc cassé, coquille d'oeuf.
Six couches pour que ça dure, oh, ça sent bon le neuf.
Le neuf, le neuf, le neuf, c'est tout bon, c'est l'amour, c'est joli.
Ca sent bon, attention, c'est pas sec, c'est tout frais.

Je t'attends, je t'attends, je t'attends, je t'attends, je t'attends
Je t'attends, qu'est-c'qu'tu fais ? Je t'attends.