(Martine Clémenceau/Jean-Claude Collo)

Le cœur, comme un bateau, abandonné sur une flaque d'eau
Sans toi, j'ai plus le feu magique, l'inattendu, le magnifique
Et j'ai, sur le dos, une valise de lunes noires.
Le temps qui passe me ressuscite
À mes angoisses, à mes lenteurs tristes, plus d'ici.

Comme un fantôme, je traîne
Comme si je n'étais plus d'ici, comme si je n'étais plus d'ici.
Je t'entends rire, je te vois danser
Dans la lumière dont tu me baignais.
Comme il est dur, le monde sans toi !
Je te vois comme si je n'étais plus d'ici.

Plus de flammes d'argent, rien qu'un grand trou et moi dedans !
Rien que des heures sans l'essentiel !
Rien que des peurs, seule sous le ciel, rien que du rien !

Comme un fantôme, je traîne
Comme si je n'étais plus d'ici, comme si je n'étais plus d'ici.
Je t'entends rire, je te vois danser
Dans la lumière dont tu me baignais.
Comme il est dur, le monde sans toi !
Je te vois comme si je n'étais plus d'ici.

Comme un fantôme, je traîne
Comme si je n'étais plus d'ici, comme si je n'étais plus d'ici.
Je t'entends rire, je te vois danser
Dans la lumière dont tu me baignais.
Comme il est dur, le monde sans toi !
Je te vois comme si je n'étais plus d'ici.

Je ne suis plus d'ici, je traîne mes chaînes, incertaine.
Je te vois de mon cercueil de verre, sourire amer, cruel.

Comme un fantôme, je traîne
Comme si je n'étais plus d'ici, comme si je n'étais plus d'ici.
Je t'entends rire, je te vois danser
Dans la lumière dont tu me baignais.
Comme il est dur, le monde sans toi !
Je te vois comme si je n'étais plus d'ici.
Je ne suis plus d'ici, plus d'ici, plus d'ici, plus d'ici.