(Martine Clémenceau)

En haut de l'Himalaya, y'a pas d'visiteurs
Pas d'synthétiseurs, pas d'harmoniseurs.
En haut du Fuji-Yama, y'a pas d'computer
Pas d'agitateurs, on est tout seul.
Et c'est bien fini l'habitude, y'a personne, c'est la solitude.

C'est beau comme un vol d'hirondelles.
C'est chaud comme un nouveau soleil.
Froid comme la grisaille, la brume d'hiver.
Solitaire, on se sent gagnant, solitaire, on est différent.
C'est bon d'être toute seule, solitaire.

Au cœur des champs de bruyère, y'a pas d'locataires
Pas de pensionnaires, pas de commentaires.
Plus haut que l'hélicoptère, y'a pas d'nucléaire, non, non, non
Pas de nucléaire, on est tout seul.
Et c'est bien fini l'habitude, y'a personne, c'est la solitude.

C'est beau comme les amants fidèles, bon comme le nectar des abeilles
Et froid comme la grêle sur la mer.
Solitaire, on est plus vivant, solitaire, on sort du néant.
Solitaire, plus près des Dieux qu'avant.
Là où le vertige est plus grand, là où on est plus un enfant
Et là où l'on meurt comme un géant, solitaire, solitaire, solitaire.