(Franck Langolff/Étienne Roda-Gil)

Un marin, ça porte un sac sur l'épaule.
Un marin, c'est à peine sorti de l'école.
Un marin, ça rêve de partir.
Un marin, ça s'en va courir le monde un matin.

Le Bon Dieu est un marin et le diable est un marin.
Vers les deux pôles, il roule son destin.

Sur un chalut, bonnet de laine bleue
Et les mains prises dans les filets
Du destin, la graisse des machines sur les poings.
Il s'en va courir le monde, mon marin

Le Bon Dieu est un marin et le diable est un marin.
Sur le grand mât, il a écrit mon nom.

Comme un nom de bateau qui aurait peur de l'eau
Lui qui n'a jamais peur de rien
Il s'en va dans vent, vers les îles en chantant, mon marin.

Le Bon Dieu est un marin et le diable est un marin.
Dans tous les ports, une fille lui veut du bien

Et c'est bien, il est seul maître à bord
Quand il vient puis il reprend son sac
Au matin avec tout l'amour des blondes dans les mains.
Il s'en va courir le monde, mon marin.

Le Bon Dieu est un marin et le diable est un marin.
Vers les deux pôles, il roule sa misère.
Le Bon Dieu est un marin et le diable est un marin.
Vers les deux pôles, il roule son destin.

Vers les deux pôles, il roule sa misère.
Le Bon Dieu est un marin et le diable est un marin.
Vers les deux pôles, il roule son destin.
Le Bon Dieu est un marin et le diable est un marin.
Vers les deux pôles, il roule sa misère.
Le Bon Dieu est un marin et le diable est un marin.
Vers les deux pôles, il roule son destin.